A VENIR.. Décembre 2024
📌 SOLO SHOW – Notre-Dame de Paris du 17 au 29 décembre
📌 Les petits formats à Honfleur du 6 au 30 décembre
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OÙ LE SENSORIEL PRIME SUR LE MENTAL
Dans l’intimité de la matière
« Peindre, c’est un peu comme échapper à la vie pour, en réalité, mieux la vivre et s’y retrouver. C’est le lieu où le chaos s’organise »
Son parcours l’a conduit à œuvrer pour un monde artistique plus sensible et moins rationnel. Murielle Bozzia explore la peinture « sensualiste », une approche du réel où le sensoriel domine, laissant la forme émerger à travers la matière et les textures. Ce processus, en résonance avec notre époque, exprime un besoin profond de reconnecter corps et esprit, de retrouver authenticité et silence intérieur au milieu du tumulte ambiant. Elle interroge également notre relation entre le sensible et les technologies, à travers une pratique artistique fondée sur les émotions, nourrie par un apprentissage créatif ancré dans les sensations.
L’enjeu est d’accéder aux territoires intimes en s’émancipant de la domination du regard intelligent, en évitant la domination conceptuelle ou formelle. Elle favorise l’imaginaire matériel, celui qui trouve la source de ses créations dans l’intimité de la matière. Ainsi c’est une peinture rétinienne qui, associée au geste authentique, fait « le sensible » et non l’idée. Le sujet est un prétexte pour accompagner la peinture, c’est une peinture figurative qui se construit par la mémoire du corps, et la spontanéité du geste.
C’est sa manière de retranscrire la façon dont nous « sommes au contact ». Au contact de l’autre, et de soi. Et pour cela elle fait cohabiter des couleurs inattendues, des traces variées et sensibles, des aplats avec du dégradé souple ou agité… Elle navigue entre le lumineux et le mystérieux, les pleins et les espaces, la finesse et la puissance, offrant un geste spontané de la figuration à l’abstraction.
« Mes créations sont mon journal intime. Par la peinture, je pose une sorte d’équilibre entre la pulsion archaïque et la recherche de sens »
Le trait n’est pas l’objectif. Elle place les masses, déplace les matières, les couleurs. Puis les textures apparaissent. C’est ainsi que depuis la profondeur, la forme peut survenir. Peu à peu la composition se précise et l’histoire se met en place.
Ainsi, « la forme, c’est le fond qui monte à la surface ».
Ce processus engagé lui permet d’entrer en communion avec la toile, d’y déposer un fragment de son intériorité et d’offrir aux spectateurs une passerelle vers leur propre introspection où chacun peut se connecter à l’œuvre avec sa propre sensibilité, par empathie. Elle questionne ainsi les notions de réalité, de sensations et émotions, de gestes et de vécus, de chaos et de construction… de l’incarnation de notre humanité par la matière. Selon le support, elle travaille à l’encre, pastel ou fusain sur papier, et sur toile ou bois elle privilégie l’huile.
« Dans la recherche d’une harmonie de tensions, j’aime l’idée de faire surgir ce qu’il y a de beau ou de puissant dans l’inconnu et l’incompréhensible afin de permettre des liens entre l’imagination individuelle et la réflexion collective »
Peintre autodidacte, et aussi art thérapeute, son atelier situé à Noisy-le-Grand en région parisienne est un espace de rencontres et de création, un lieu d’interconnexion avec les habitants.
@crédit photo : Michèle Binhas
LA BIO..
Née en Bourgogne, mon parcours artistique commence dès ma jeunesse, fréquentant assidûment différents ateliers d’artistes. Au fil de mes explorations et rencontres artistiques, je me forme auprès de mes pairs, une expérience qui nourrit considérablement ma pratique.
Vers l’année 2011, ma démarche artistique prend une tournure professionnelle. Animée par un intérêt profond pour les neurosciences, la philosophie et la psychologie, je m’engage naturellement dans une recherche approfondie sur le processus créatif. En 2012, je décide de formaliser cette passion en me formant à l’art thérapie, une discipline que j’enseigne depuis 2019 dans une école parisienne.
C’est en 2018 que je fais la rencontre déterminante du peintre J.Y Guionet. La découverte de sa pédagogie, ancrée dans la philosophie sensualiste appliquée à la peinture, m’inspire profondément. Collaborant avec lui, je m’investis dans le développement de ce mouvement factuel, orientant mes travaux vers son émergence et explorant spécifiquement sa résonance avec notre époque. Ainsi, mon parcours artistique s’enrichit d’une dimension contemporaine et engagée, cherchant à comprendre comment ce mouvement s’inscrit dans l’époque et le tissu culturel de notre temps.
Découvrez ici le portrait vidéo
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À LA UNE
REGARD de Jean-Yves GUIONET, peintre et porteur du mouvement de la Peinture Sensualiste.
« Elle crée son chemin en marchant »
Murielle Bozzia est une artiste à plein temps. C’est une passionnée très créative.
Un bon artiste est curieux, patient, courageux et humble car il passe une grande partie de son temps à chercher sans savoir quoi et, peu à peu, en peignant et dépeignant, à accepter les images qui apparaissent et disparaissent, par hasard… Lire la suite ici
À L’ATELIER
Instinctif et spontané, mon geste pose une sorte d’équilibre entre la pulsion archaïque et la recherche de sens.
Au plus près des sensations, je trouve ma source d’inspiration dans l’intimité de la matière.
Cette peinture rétinienne s’inscrit dans le mouvement Sensualiste qui promeut une expression empathique, s’éloignant de la domination formelle.
Vers l’expressivité d’une figuration libre et authentique.